À 60 ans, grâce à la générosité de mes proches, je me suis offert un hybride avec un grand angle et un téléobjectif. Mais en dehors des voyages et des fêtes de famille, mon beau joujou prenait la poussière sur une étagère. Un peu coupable, je me suis rappelé avoir lu l’article d’un photographe qui menait avec des confrères un projet 52 [ici]. Kesako ? Il s’agit tout simplement de prendre une photo par semaine pendant un an.
Je me suis donc préparé pour le 1er janvier suivant, avec la ferme intention d’en faire deux hebdomadaires pour rattraper le temps perdu et rentabiliser mon acquisition. Le résultat fut plus ou moins satisfaisant et surtout assez brouillon [ici]. Enfin, j’avais atteint mon premier objectif qui était de sortir photographier par tous les temps. Triple cerise sur le gâteau : j’ai visité mon quartier et ses alentours ; j’ai appris à me servir de mon appareil et des logiciels de post-traitement ! J’ai persévéré l’année suivante avec un thème cette fois – Street Art – pour plus de cohérence et pour corser l’exercice. Toutefois la discipline n’était plus au rendez-vous ; trop de contraintes. La série m’a convenu. D’autant plus que, depuis, certaines œuvres ont disparu du paysage urbain [ici]. Après coup, je l’ai trouvée un peu trop minérale et statique, bien que j'avais pris soin d’inclure un ou deux badauds lors du cadrage.
Jamais content ? C’est ce qui donne l’envie de recommencer ! Cette fois-ci officiellement et collectivement en passant par le site du photographe en question. Une publication originale par semaine, même jour si possible, sur un thème choisi et on s’y tient ! Le jeu en vaut la chandelle et en plus il est possible d'échanger entre photographes amateurs. En cas de baisse de motivation, la présence, même virtuelle, de la communauté apporte un soutien. C’est comme un club photo à distance. Pour ma pratique, c’est plus enrichissant que les simples « like » sur Facebook ou Instagram.
Je reviens souvent de mes sorties avec beaucoup trop de photos, puisqu’il ne faut en publier qu’une par semaine. J'opère donc à un tri drastique. Généralement, je n'en conserve que quelques-unes pour un autre usage. Parfois, devant la difficulté de choisir entre deux photos, je prévois de refaire ultérieurement la même que celle que j'ai abandonnée - le cliché original doit respecter le calendrier. Ça ne marche jamais ! D'une fois sur l'autre, la magie n'opère plus.
Alors pourquoi les ponts ? Parce qu’il y en a 37 qui enjambent la Seine. Mais certains n’ont aucun intérêt photogénique à mon goût, d’autres sont très éloignés de chez moi. En tout cas, il n’est pas question de les cartes-postalisés. Je veux de l’imprévu, de l’inédit et pas un documentaire exhaustif sur les ponts de Paris ou d’ailleurs. On pourrait appeler mon projet 52 : « Les ponts comme vous ne les avez jamais vus ». De mon côté, je ne les ai jamais autant regardés que depuis le début de cette série.
52/19 Le pont des Arts by Night (Paris) août 2025
52/18 Le guitariste du Pont Neuf (Paris) août 2025
52/17 Les dessous de la passerelle Simone de Beauvoir (Paris) juillet 2025
52/16 La photographe du pont Saint-Louis (Paris) juillet 2025
52/15 Le pont du Musée (Namur - Belgique) juillet 2025
52/14 Le pont Saint-Louis sous la pluie (Paris) juillet 2025
52/13 Le viaduc d'Austerlitz (Paris) juillet 2025
52/12 Fête de la musique sur le Pont Royal (Paris) juin 2025
52/11 Grappe de cadenas sur le Pont des Arts (Paris) juin 2025
52/10 Touriste photographiant la Tour Eiffel depuis le Pont de Bir-Hakeim (Paris) juin 2025
52/9 Passerelle Léopold Sédar Senghor (Paris) juin 2025
52/8 Pont Alexandre III (Paris) mai 2025
52/7 Ombres sur le Pont Notre-Dame (Paris) mai 2025
52/6 Pont d'Arcole à l'heure dorée (Paris) mai 2025
52/5 La Passerelle Simone de Beauvoir toute en courbes (Paris) mai 2025
52/4 : Le vààçççàà)!iaduc d'Austerlitz by night (Paris) mai 2025
52/3 La piste cyclable du Pont de Bercy (Paris) avril 2025
52/2 Le marathon sous le pont Notre-Dame (Paris) avril 2025il 2025
52/1 Pont de la Tournelle à l'heure bleue (Paris) avril 2025
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Commentaires
Magnifiques photos, magnifique Paris! Explosion de couleurs, de culture, d’histoire, d’architecture. Ça me rend nostalgique de cette beauté moi qui vit dans le sud maintenant. Et puis l’ombre du 13e proche plane,..