"Les photos qui m’intéressent, que je trouve réussies, sont celles qui ne concluent pas, qui ne racontent pas une histoire jusqu’au bout mais restent ouvertes, pour permettre aux gens de faire eux aussi, avec l’image, un bout de chemin, de la continuer comme il leur plaira : un marchepied du rêve, en quelque sorte..." Robert Doisneau (extrait de l’exposition "Instants donnés" au Musée Maillol [ici])
Ici, j’ai restreint ma sélection aux photos couleur pour ne pas accumuler les doublons. En effet, comme je l’ai écrit dans l’article précédent, bon nombre de photos N&B contient des personnes. Alors pourquoi avoir conserver la couleur pour celles-ci ? Parce qu’elle apporte un petit plus : "les cercles de lumières" dus au bokeh sont comme autant de spots pour les spectacles de rue nocturnes ; les fleurs me semblent bien fades en N&B. Quant à l’heure dorée, sans couleur elle n’a plus aucun intérêt !
Le problème avec les gens, c’est le droit à l’image. Cela me semble plus facile avec les gens du spectacle de rue ; est-ce plus autorisé ? Je ne sais pas. Avec les quidams, je photographie de dos ou en contrejour, autant que faire se peut. Encore qu’il y ait peu de chance que mes images envahissent la toile et se transforment en mine d’or. Prudence toutefois, on ne sait jamais. Robert Doisneau évoque souvent les procès l'ayant opposé aux badauds qui se sont reconnus dans "Le baiser de l’Hôtel de ville" [ici] et réclamaient une compensation financière. Les amoureux de la photo étaient des acteurs recrutés pour l’occasion !
Je fais souvent référence à ces illustres photographes, mais il y a une chose qui me sépare d’eux, hormis leur talent bien sûr : la timidité. Enfin, je crois parce que je ne les ai jamais côtoyés. Je prends surtout des photos de gens depuis que j’ai un téléobjectif : dans mon viseur, ça les rapproche mais en réalité je dois souvent m’éloigner pour les cadrer. Alors, la photo ça protège du contact ou ça invite ? C’est très personnel cette affaire-là ! Quand je voyage, je suis souvent rivé sur l’œilleton de mon appareil comme sur un écran : système de pare-excitations et surface de projection.
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Le Brésil a rendez-vous avec Paris-plage (2025)
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Le joueur d'orgue de Barbarie - 2 (rue Jean du Bellay - Paris) 2025
Le joueur d'orgue de Barbarie - 1 (rue Jean du Bellay - Paris) 2025
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Danseur en rollers (pont au Double - Paris) 2025
Danseuse en rollers (pont au Double - Paris) 2025
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